Matata Ponyo souscrit aux doléances des transporteurs : un sursis de 45 jours aux bus « 207 »

C’est officiel. La mesure interdisant les véhicules de transport, communément appelés 207, d’accéder à la commune de la Gombe, ne sera plus d’application, comme initialement prévue, ce vendredi 24 janvier. Néanmoins, les exploitants de ces bus ont 45 jours pour passer au contrôle technique dans différents sites à savoir : l’Office de route/Kingabwa, INPP sur la 11ème rue dans la commune de Limete et dans l’enceinte de la Fikin. A ce sujet, les autorités ont été claires et fermes quant au délai, qui ne peut souffrir d’aucune exception, d’aucune dérogation ni de prolongation.

C’est le ministre des Transports et Voies de communications, Justin Kalumba, qui a annoncé la circulation de ces véhicules jusqu’à nouvel ordre. Par cet acte, a-t-il précisé, le Gouvernement conduit par le Premier ministre, Matata Ponyo, vient de souscrire aux doléances des transporteurs en commun, en rapport avec la mesure portant interdiction des véhicules de transport communément appelés « 207 ». Cette mesure, qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive enjoignait les exploitants des mini-bus Mercedes 207, « esprit de mort » qui desservent le centre-ville, de ne plus accéder, à partir du mardi 21 janvier, à la commune de la Gombe. Donc au centre-ville.

En effet, le commandant de la Police Nationale Congolaise (PNC), ville de Kinshasa, le général Célestin Kanyama avait pris, mardi 14 janvier, une série de mesures pour réglementer la circulation routière, notamment l’interdiction des Mercedes 207 de circuler au centre-ville. Cette mesure a provoqué un tollé général à Kinshasa, tant elle avait, quelque peu, perturbé la circulation routière à Kinshasa le mardi 21 janvier.

Soucieux de préserver la paix sociale et de faire baisser la tension qui était déjà perceptible, le chef du Gouvernement, Matata Ponyo a convoqué, hier mercredi 22 janvier, une rencontre qui a réuni, outre le ministre des Transports et Voies de communication, le gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta Yango. Ainsi, les transporteurs des mini-bus 207 ont encore 45 beaux jours devant eux pour se conformer aux nouvelles décisions édictées au cours de la réunion tenue par Matata Ponyo.

En ce qui concerne les véhicules dont l’état technique laisse à désirer, un délai de 45 jours leur est accordé pour que leur remise en état, en commençant par un contrôle technique effectif. Sur ce point, des sites de contrôle sont prévus dans l’enceinte de l’Office de route/Kingabwa, à l’INPP sur la 11ème rue dans la commune de Limete et dans l’enceinte de la Fikin.

Travailler sur un programme cohérent

Justin Kalumba a profité de l’occasion pour rassurer que le Gouvernement travaille depuis longtemps sur un programme « très cohérent d’amélioration centrée sur la qualité et la quantité de services de transport. La qualité est liée essentiellement au contrôle technique et la quantité sur l’augmentation de l’outil de transport en commun. Et cette quantité repose sur les différentes commandes des bus de la société Transco créée depuis le 30 juin 2013 et qui exploite, de manière tout à fait conforme aux normes, un certain nombre de bus. Deux cent bus dans un premier temps. Une autre commande a été passée dont 30 sont arrivés et 70 seront débarqués sur le sol congolais au début du mois de février. Une autre commande concerne 100 bus qui arriveront vers fin mars. Mais au-delà de tout cela, il y a aussi un appui que le Gouvernement apporte aux exploitants privés à travers leur association Apuco. Sur ce chapitre, le gouvernement a déjà commandé 250 mini-bus qui vont arriver à l’horizon avril 2014. Il s’agit donc d’un programme qui va faire en sorte que le transport s’améliore en qualité et en quantité », a insisté le ministre.

De son côté, André Kimbuta Yango, gouverneur de la ville, s’est estimé heureux de constater que le Premier ministre a dû surseoir cette mesure qui donnerait un coup fatal aux Kinois qui commençait déjà à se gratter la cervelle. Ainsi, le programme mis en place par le Gouvernement va porter ses fruits d’ici à quatre mois en ce qui concerne la mobilité des Kinois. Ce qui amènera les propriétaires de ces « 207 » à se soumettre au contrôle technique.

Comparativement aux mini-bus 207, les motocyclistes ont été invités au port du casque et de se prévaloir d’une plaque d’immatriculation. Ainsi, ils ont été exemptés jusqu’à ce vendredi 24 janvier. Faute de quoi, ils se verront ravir leurs motos. Bien plus, ces taxi-motos ne pourront plus circuler dans la ville de Kinshasa, moins encore sur les grandes artères de la capitale.