Il y avait [à Jéricho] un homme appelé Zachée… et il était riche ; il cherchait à voir Jésus, qui il était ; mais il ne le pouvait pas, à cause de la foule, car il était de petite taille. Il courut en avant, monta sur un sycomore pour voir Jésus, car il allait passer là. Quand Jésus fut venu à cet endroit, il leva les yeux, le vit et lui dit : Zachée, descends vite, car il faut que je demeure aujourd’hui dans ta maison.
Luc 19. 2-5
L’arbre de Zachée
Zachée était petit : voilà un personnage qui nous ressemble bien, car souvent nous faisons preuve de petitesse spirituelle.

“Il cherchait à voir Jésus, qui il était”

C’est aussi, bien sûr, le désir qui devrait animer les croyants : voir Jésus, qui il est. Le voir passer dans sa parfaite humanité, le regarder marcher comme Jean le Baptiseur qui s’écriait : “Voilà l’Agneau de Dieu !” (Jean 1. 36). C’est un beau désir, auquel le Seigneur répond toujours.

“Il monta sur un sycomore pour le voir”

Oui, mais voilà, Zachée choisit un mauvais moyen pour rencontrer Jésus : au lieu d’aller à lui tout simplement, il grimpe sur un sycomore. Combien de fois nous lui ressemblons ! Combien de fois, au lieu de rencontrer réellement Jésus, nous nous perchons nous aussi sur notre sycomore, pour le voir passer, de loin, sans réellement lui parler ! Et nous sommes là, assis sur nos bancs de réunion, et nous regardons passer Jésus comme Zachée dans son arbre, sans que nos cœurs soient vraiment touchés… Jésus peut-il se contenter d’avoir avec nous une rencontre aussi peu personnelle ?

“Car il allait passer là”

Justement, le trajet de Jésus passe sous ce sycomore où était Zachée, le cou tendu… De la même manière qu’il devait passer par la Samarie (Jean 4. 4), le trajet de Jésus passe souvent près des puits, des lieux presque déserts ou des chemins bordés de sycomores… où il sait qu’il y a des âmes dans le besoin.

“Zachée, descends vite !”

Il ne s’agit pas de rester dans notre sycomore une fois que Jésus nous y a vus et qu’il nous interpelle. Ce qu’il dit à Zachée, il nous le dit aussi : “Descends vite, car il faut que je demeure aujourd’hui dans ta maison”. Il dit encore : “Voici, je me tiens à la porte et je frappe : si quelqu’un entend ma voix et qu’il ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je souperai avec lui, et lui avec moi” (Apocalypse 3. 20).

Faisons comme Zachée : “Vite, il descendit et le reçut avec joie” (v. 6).

(La Bonne semence)