9ᵉ Jeux de la Francophonie : quelle image va présenter la ville de Kinshasa ?

À quelques jours du lancement de la 9ᵉ Jeux de la Francophonie, prévus du lundi 28 juillet au dimanche 6 août de cette année dans la ville province de Kinshasa, l’état général de la capitale congolaise laisse à désirer. Si le Gouvernement assure que les différents sites seront prêts pour accueillir les différentes délégations et compétitions attendues, la salubrité bat cependant le plein à Kinshasa. À croire que le Gouverneur de la Ville, Gentiny Ngobila Mbaka, ne se soucie pas de vendre une bonne image de la capitale congolaise à l’occasion de ce grand rendez-vous francophone.

Salubrité et sécurité

Les alentours des divers lieux de compétitions demeurent dans une saleté repoussante, à l’instar du Stade des Martyrs de la Pentecôte, qui montre un aspect peu engageant. Tout au plus, des affiches font voir aux passants l’image du complexe de basket-ball de 20.000 places dont les travaux sont heureusement terminés. Sans parler du Stade Tata Raphaël et d’autres infrastructures qui doivent loger les quelques 4000 athlètes attendus, âgés de 18 à 35 ans et qui viendront de plusieurs pays de la planète.

Ces athlètes sont issus d’une quarantaine de délégations, provenant des cinq continents. Par contre, le Gouvernement du Québec a fait connaitre, en juin, sa décision de ne pas envoyer d’athlètes ni d’artistes cette année aux Jeux de la Francophonie, pour des raisons de sécurité. Seule une délégation de diplomates canadiens prendra part à l’événement. Il y a aussi la participation à minima des délégations française et de Wallonie-Bruxelles.

Mais, l’Hôtel de ville de Kinshasa ne fait rien pour débarrasser plusieurs artères des tas d’immondices qui les jonchent et de nombreux marchés pirates qui continuent à salir l’environnement sans être inquiété. Sans parler de la présence, autour des lieux où se retrouvent de nombreuses personnes, de « kuluna » ces jeunes délinquants violents, attaquant le plus souvent leurs victimes avec des armes blanches.

Quelle image va présenter la ville de Kinshasa à l’occasion de ces Jeux de la Francophonie, avec ses routes en mauvais état, le mobilier urbain dégradé, et des tas d’immondices le long des artères, quand rien ne se fait au niveau de l’exécutif provincial pour améliorer l’environnement ?

Compétition multisports

Les Jeux de la Francophonie sont une compétition multisports et un ensemble de concours culturels, en épreuves individuelles ou par équipes. Ils sont organisés par le Comité international des Jeux de la Francophonie et le Comité national des Jeux de la Francophonie, sous l’égide de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Lors du deuxième Sommet de la Francophonie qui s’est tenu à Québec en 1987, il a été décidé de créer les Jeux de la Francophonie. La mission de la mise en place de ces Jeux a été confiée à la Conférence des Ministres de la Jeunesse et des Sports des pays d’expression française (CONFEJES).

Depuis 1989

La première édition s’est ouverte le 8 juillet 1989 au Maroc, et s’est jouée dans deux villes, dont Casablanca et Rabat. Les Jeux de la Francophonie sont organisés tous les quatre ans, ils mettent aux prises les représentants des pays membres de la Francophonie. La première édition a eu lieu devant 70 000 spectateurs réunis dans le stade de Casablanca pour la cérémonie d’ouverture. À Kinshasa, neuf disciplines sportives sont prévues, ainsi que onze concours culturels.